De la recherche-action à l'action-recherche

VERS UNE NOUVELLE INGÉNIERIE DES POLITIQUES CULTURELLES
Les dernières lois de décentralisation n’ont pas généré le nouveau souffle espéré. Alors que la Loi NOTRe prévoyait que la responsabilité en matière culturelle serait exercée conjointement par les collectivités territoriales et l’État dans le respect des droits culturels, l’on observe que les politiques culturelles restent, à ce jour, encore basées sur une gouvernance souvent verticale et descendante entre l’État et les collectivités territoriales, et peinent à s’extraire d’une culture de l’offre. Les acteurs culturels, les artistes, la société civile se trouvent rarement associés à leur conception, et « les droits culturels restent confinés dans le hors-sol, et à une critique esthétique, littéraire et conceptuelle » (Besson, 2020).
Les effets des transformations institutionnelles apparaissent ainsi relativement superficiels et ne semblent pas avoir permis de renouveler le logiciel des politiques culturelles qui restent globalement auto-centrées, trop souvent descendantes et peinent terriblement à s’inscrire dans les transitions majeures : sociales, économiques, écologiques...
Le chemin pour bâtir une culture de la coopération est encore long. Il implique la construction d’une nouvelle ingénierie des politiques culturelles, en mesure de dépasser une multitude de dichotomies a priori contradictoires.
Après 2 années de recherche-action, le LUCAS propose de poursuivre l’expérimentation en ouvrant un nouveau cycle « d’action-recherche »
LES PARTIS PRIS DU LUCAS
Le LUCAS insiste sur deux enjeux fondamentaux pour renouveler le logiciel de la fabrique culturelle territoriale :
> Réinterroger les politiques culturelles sur le fond
- Place de la culture et des arts dans la société
- Ancrage dans les transitions et les transformations profondes qui travaillent nos sociétés.
- La culture « hors-les-murs » pour aller à la rencontre des habitants
> Reconnaître et outiller des « Tiers-acteurs » pour assurer des fonctions essentielles à la mise en coopération des acteurs et des territoires
- Diffusion de nouveaux savoirs professionnels en lien avec des compétences de facilitation, d’animation, de médiation et de participation citoyenne